Journée du souvenir des victimes du génocide des Roms et des Sintis
2 août, samedi

Contexte historique
Le 2 août 1944 marque une date tragique dans l’histoire des Roms et des Sintis. Cette nuit-là, environ 2 900 hommes, femmes et enfants roms ont été exterminés dans les chambres à gaz du camp d’Auschwitz-Birkenau. Ce massacre est connu sous le nom de liquidation du camp des Roms (Zigeunerlager en allemand). Il s’inscrit dans le cadre d’un génocide plus large, souvent appelé le Porajmos (terme romani signifiant "dévorer" ou "destruction").
Reconnaissance officielle
Pendant longtemps, le génocide des Roms et des Sintis a été largement ignoré ou minimisé dans les récits historiques et les commémorations officielles. Ce n’est qu’à partir des années 1980 et 1990 que des efforts ont été faits pour reconnaître pleinement ce crime contre l’humanité. En 2015, le Parlement européen a officiellement reconnu le 2 août comme Journée européenne de commémoration du génocide des Roms.
Objectifs de la journée
La Journée du souvenir vise à :
- Honorer la mémoire des victimes roms et sintis du nazisme
- Sensibiliser le public à l’histoire et aux souffrances de ces communautés
- Lutter contre le racisme, l’antitsiganisme et les discriminations persistantes
- Promouvoir la reconnaissance du génocide dans les programmes éducatifs et les politiques mémorielles
Commémorations et événements
Chaque année, des cérémonies ont lieu dans différents pays européens, notamment en Allemagne, en Pologne, en France, en Hongrie et en Roumanie. À Auschwitz-Birkenau, une cérémonie officielle rassemble des survivants, des représentants des communautés roms et sintis, des responsables politiques et des organisations internationales.
Des expositions, des conférences, des projections de films et des événements éducatifs sont également organisés pour sensibiliser le public à cette tragédie historique.
Importance actuelle
La Journée du souvenir des victimes du génocide des Roms et des Sintis revêt une importance particulière dans le contexte actuel, où les Roms continuent de faire face à des discriminations, à la pauvreté et à l’exclusion sociale dans de nombreux pays européens. Elle rappelle la nécessité de défendre les droits humains et de lutter contre toutes les formes de haine et d’intolérance.
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