Ketikoti
1 juillet, mardi
Contexte historique
Le 1er juillet 1863, les Pays-Bas ont officiellement aboli l’esclavage dans leurs colonies, y compris au Suriname et dans les îles des Caraïbes. Cependant, les personnes affranchies ont été contraintes de travailler pour leurs anciens propriétaires pendant encore dix ans sous un « système de contrat » avant d’obtenir leur liberté totale.
Signification de la fête
Ketikoti n’est pas seulement un jour de mémoire des victimes de l’esclavage, mais aussi une célébration de la liberté, de l’estime de soi, de l’héritage culturel de la diaspora africaine et de la solidarité.
Comment se célèbre Ketikoti ?
Les principales formes de célébration sont :
* Défilés et cortèges en costumes traditionnels, notamment dans la capitale du Suriname, Paramaribo
* Dépôt de fleurs sur les monuments de l’esclavage et lecture des noms des ancêtres
* Festivals culturels avec musique, danse et spectacles théâtraux
* Repas communautaires avec une cuisine traditionnelle afro-surinamienne
* Activités éducatives et expositions sur l’histoire de l’esclavage et du colonialisme
Célébration aux Pays-Bas
À Amsterdam et dans d’autres villes néerlandaises où vit une importante diaspora surinamaise, Ketikoti est accompagné de rassemblements, de marches et de festivals de rue. L’événement central est la cérémonie nationale de dépôt de gerbes au monument de l’esclavage dans le parc Oosterpark à Amsterdam.
Signification contemporaine
Cette fête prend une importance publique croissante :
* Elle soulève des questions de justice historique
* Elle soutient la reconnaissance du rôle des Pays-Bas dans la traite des esclaves
* Elle stimule les débats sur le racisme, la discrimination et les réparations
Fait intéressant
Bien que l’esclavage ait été aboli en 1863, ce n’est qu’en 2023 que le gouvernement néerlandais a officiellement présenté des excuses pour sa participation à la traite des esclaves et ses conséquences.