Fête du président
5 juin, jeudi

Contexte historique
Le 5 juin 1979, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a renversé son oncle, Francisco Macías Nguema, lors d’un coup d’État militaire. Depuis cette date, il est resté au pouvoir, devenant l’un des chefs d’État les plus anciens en fonction dans le monde. La Fête du président commémore donc non seulement son arrivée au pouvoir, mais aussi la fin d’un régime considéré comme particulièrement brutal.
Manifestations et célébrations
La Fête du président est marquée par diverses activités à travers le pays, notamment :
- Défilés militaires et civils dans la capitale, Malabo, et dans d’autres grandes villes comme Bata.
- Discours officiels du président et d’autres membres du gouvernement.
- Cérémonies de remise de médailles et de décorations à des personnalités civiles et militaires.
- Spectacles culturels, danses traditionnelles et concerts.
- Manifestations de loyauté et d’allégeance au président, souvent organisées par les institutions publiques et les partis politiques.
Signification politique
La Fête du président est aussi un outil de légitimation politique. Elle sert à renforcer l’image du président en tant que leader incontesté et à rappeler son rôle dans la stabilité du pays. Elle est souvent accompagnée de messages de propagande soulignant les réalisations du gouvernement et appelant à l’unité nationale autour du chef de l’État.
Critiques et controverses
Bien que célébrée officiellement, la Fête du président est critiquée par certains observateurs internationaux et groupes de défense des droits de l’homme. Ils y voient une glorification du pouvoir personnel et une manifestation du culte de la personnalité autour du président Obiang. De plus, dans un contexte où la liberté d’expression est limitée, la participation à ces célébrations est parfois perçue comme obligatoire.
La Fête du président en Guinée équatoriale est à la fois une célébration nationale et un événement politique majeur. Elle reflète l’histoire récente du pays, la longévité du président au pouvoir, ainsi que les dynamiques de pouvoir en place. Pour les partisans du régime, c’est un jour de fierté et de reconnaissance. Pour les critiques, c’est un symbole du manque de démocratie et de pluralisme politique.