Journée de commémoration des martyrs d'Arad
6 octobre, lundi

Contexte historique
Après la révolution de 1848–1849, la Hongrie a mené une lutte pour son indépendance de la monarchie autrichienne des Habsbourg. Lorsque le soulèvement fut réprimé, les autorités autrichiennes décidèrent de punir les dirigeants de la révolte. Le 6 octobre 1849, dans la ville d'Arad (alors partie du Royaume de Hongrie, aujourd'hui en Roumanie), treize généraux et officiers hongrois furent exécutés pour leur participation à la révolution. Ils sont encore considérés comme des martyrs du mouvement national hongrois.
Outre eux, d'autres personnes furent exécutées à différentes dates (par exemple, Lajos Kazinczy fut exécuté plus tard).
Statut officiel et date
Depuis 2001, le 6 octobre est reconnu en Hongrie comme journée nationale de deuil et de mémoire dédiée aux martyrs d'Arad.
Ce jour n’est pas un jour férié, mais il est observé officiellement : les drapeaux du pays sont mis en berne et des cérémonies commémoratives ont lieu.
Traditions et pratiques commémoratives
Voici quelques coutumes et événements caractéristiques liés à ce jour :
* le matin ou dans la journée, une cérémonie a lieu devant le Parlement, où le drapeau national est d'abord hissé puis abaissé à mi-mât ;
* dépôt de couronnes et de fleurs sur les lieux liés à la révolution et à l’indépendance, y compris sur les tombes des exécutés ;
* événements commémoratifs scolaires et publics, conférences sur les événements de la révolution de 1848–1849 ;
* culte de la mémoire des « noms » : lors des discours publics, on lit les noms des exécutés, leurs biographies et leurs histoires personnelles ;
* programmes culturels, concerts, soirées poétiques consacrés à la liberté, à la résistance et à l’identité nationale.
Symbolisme et signification
Cette journée commémorative symbolise le dévouement national, la lutte pour la liberté et l’indépendance de la Hongrie. Elle permet à la société de préserver le lien avec son passé héroïque, en soulignant que la liberté s’obtient souvent au prix du sacrifice.
Il est symbolique que le souvenir des martyrs d'Arad coexiste avec la compréhension que les défaites et les pertes font partie du parcours national, et que l’hommage rendu à leur courage renforce la conscience nationale.
De plus, à travers l’individualisation — la lecture des noms, le récit des vies personnelles — on souligne qu’il ne s’agit pas simplement de héros abstraits, mais de personnes réelles avec leurs destins, leurs familles et leurs convictions.